Yogui autour du monde

Catégorie : Bolivie

Le lac Titicaca et la Isla del Sol

Ambiance musicale : Felices los 4 – Maluma

Après avoir bien exploré les environs de La Paz, j’ai décidé de reprendre mon sac à dos et prendre le bus quelques heures à destination de Copacabana. Je ne parlais pas, bien entendu, du quartier de Rio de Janeiro et de sa plage en forme de croissant, mais bien de la ville à cinq kilomètres de la frontière péruvienne.

Elle disposait également d’une plage, bien que plus modeste, sur les rives du lac Titicaca. Durant le voyage, la Cordillère Royale s’étendait sur ma droite et affichait clairement le Huayna Potosi et l’Illampu. Des cultures avaient trouvé leur place, sur la gauche.

Rurrenabaque et la pampa amazonienne

Ambiance musicale : X – Nicky Jam & J Balvin

De retour des montagnes, je me disais qu’il serait amusant d’aller visiter une toute autre facette de la Bolivie plurinationale. Et avec Rurrenabaque, je tenais là un solide exemple. Dans le département du Beni, à deux cent soixante-quatorze mètres d’altitude, se trouvait cette petite ville aux portes de la pampa amazonienne.

Jusqu’à présent, lors de mon voyage, je n’avais pas hésité à jouer la carte du contraste et j’allais encore une fois être servi. Avant cela, un très long trajet nocturne m’attendait. Je connaissais déjà le tronçon jusqu’à Coroico, en plein Yungas humide et verdoyant, mais la suite réservait de petites surprises.

Ascension du Huayna Potosi et retour à La Paz

Ambiance musicale : Imillitay – Los Kjarkas

De retour à La Paz, nous avons retrouvé notre auberge et les affaires que nous avions laissées sous clé. Cette préparation de plusieurs jours nous avait mis dans de bonnes dispositions physiques et confirmé notre volonté d’aller plus haut ensemble. Quitte à tenter d’accéder à une altitude jamais atteinte, autant le faire avec une personne qu’on apprécie, et dans les meilleures conditions.

Nous avons donc fait le tour des agences de la rue Sagarnaga et opté celle qui nous paraissait professionnelle, sans être un aimant à groupes, ce qui aurait généré de l’agitation inutile dans une expédition comme celle-ci. Nombreux étaient les touristes voulant s’attaquer au sommet, par sa renommée de « 6000 facile ».

De La Paz à Coroico, sur le trek El Choro

Ambiance musicale : Facing the sun (Original mix) – Fritz Kalkbrenner

Après cet intermède historique et le défi relevé de rejoindre Sucre, j’ai pris un long bus de nuit visant La Paz. J’ai été amusé d’observer que nous passions par Potosi, comme un retour en arrière dans le voyage. Le Cerro Rico dominait toujours la ville, bien entendu.

Bien que très confortable, ce bus fut aussi bien froid. Pour cause, perchés sur l’Altiplano, nous avions passé la nuit à plus de trois mille cinq cents mètres d’altitude et le réveil sans la chaleur du soleil manquait manifestement de calories.

Sucre, la ville blanche

Ambiance musicale : Vivir mi vida (version pop) – Marc Anthony

De retour à Vallegrande à la suite de notre excursion historique, j’ai essayé d’articuler mon déplacement jusqu’à Sucre, ville nouvellement ouverte. Christoph a pris la route de Santa Cruz de la Sierra pendant que je me frottais à une autre réalité : le bus ne serait pas direct.

Si j’avais bien compris, il fallait que je retourne à Mataral, situé sur le bon axe routier, et que j’arrête un des bus qui devaient passer dans la soirée. J’étais en solitaire et ce plan n’avait rien de garanti, mais il avait le charme des choses jamais tentées auparavant. J’avais toujours ma tente au cas où les choses n’évoluent pas comme anticipées.

Samaipata et la route du Che

Ambiance cinématographique : Carnets de voyage – Walter Salles

Qui dit nouvelle destination dit nouvelle épreuve de négociation au terminal. Je commençais à comprendre les règles non écrites des gares routières et m’amuser du jeu offert par les rabatteurs. Ce soir, je visais la ville de Santa Cruz de la Sierra, dans le département du même nom.

Je n’avais pas prévu de m’y arrêter. Ainsi, aussitôt arrivé au petit matin, j’ai cherché la ligne de micro qui pourrait me déposer le plus près d’un autre arrêt, d’où allaient partir des voitures, une fois pleines, en direction de Samaipata.

Cochabamba et le parc national Torotoro

Ambiance musicale : Me llaman calle – Manu Chao

Tout a commencé par la musique des discours, dans le terminal. Personne ne prononçait le nom de la ville bloquée, Sucre, mais les répétitions d’Oruro, La Paz et Cochabamba tenaient le haut de l’affiche. Après une nuit de bus, je suis arrivé au petit matin, content de pouvoir petit-déjeuner sur le pouce avec de la linaza caliente, une boisson de graine de lin.

J’ai ensuite rejoint mon hostal et passé une partie de la journée à écrire et l’autre à me reposer. Ces bus nocturnes permettaient de gagner des nuits mais aussi de perdre du sommeil.

Potosi et les mines du Cerro Rico

Ambiance littéraire : Las venas abiertas de América Latina – Eduardo Galeano

La ville d’Uyuni n’étant qu’une étape, j’ai continué avec mes camarades jusqu’à la ville de Potosi. Au bord du salar, on pouvait remarquer son développement très rapide, les nouvelles constructions chassant les plus anciennes, mais sans aucun charme.

Dans le bus, j’ai pu discuter avec un géologue qui travaillait dans l’industrie du lithium, au sein d’un campement de deux cents travailleurs. Le rythme alternait deux semaines de travail pour une semaine de repos : il rentrait donc voir les siens à plus de trois heures de route.

Le Sud Lipez et le salar d’Uyuni, merveilles de la nature

Ambiance musicale : Ça fait rire les oiseaux – La Compagnie Créole

Ce matin-là, mon excitation était palpable. Certains lieux ou paysages peuvent être gravés dans la tête, on a pu en rêver, se dire qu’on « le fera un jour » et vivre sa vie en sachant que cela arrivera, sans être plus précis. Ce jour était arrivé pour moi, et j’en étais très heureux. Le Sud-Ouest bolivien, sans l’avoir complètement imaginé ou fantasmé, était un de ces lieux dont je tenais la liste.

Nous n’avions pas lésiné : nous partions de Tupiza pour un tour complet de quatre jours (au lieu de trois depuis Uyuni), avec une compagnie qui nous avait donné envie et confiance. Nous étions une belle troupe franco-argentine et le temps parfait était au rendez-vous, ensoleillé et sec.

Tupiza, introduction bolivienne

Ambiance musicale : Déjame vivir en paz – Así D’ Ron

Ma parenthèse nord-argentine se terminait ainsi, courte mais de très bon augure pour la suite. Après un retour à Humahuaca, dernière gare routière sur la route 9 pour le Nord, j’ai pris un bus en direction de La Quiaca, accompagné d’Elise.

Une fois déposés, nous avons investi nos derniers pesos argentins pour la suite du voyage, avec du dulce de leche et des noix du Brésil, puis nous avons rejoint le pont international derrière lequel se trouvait Villazon et l’État plurinational de Bolivie.

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