Yogui autour du monde

Catégorie : Birmanie

Loikaw et les femmes Kayan

Ambiance musicale : The player – Kid Francescoli

C’est après un repas d’adieu dans un restaurant tenu par Stan, « le plus grand fan d’Eminem », que j’ai repris la route et laissé la joyeuse équipe que nous avions dans cette auberge de Nyaung Shwe.

Je voulais aller dans l’Etat Kayah, et rendre visite aux femmes de l’ethnie Kayan. Ces femmes ont la particularité de porter un collier-spirale, relativement lourd, à partir de huit ans. Le port continu de ce bijou, même si elles peuvent l’enlever, entraine des modifications corporelles importantes.

Le lac Inle et ses environs

Ambiance musicale : Evolve – IHF

J’y étais finalement, après trois jours de marche… Le lac Inle est un des joyaux (touristiques) de la Birmanie, perché à près de neuf cents mètres d’altitude, dans une grande plaine, et entouré de montagnes. Long de vingt-deux kilomètres, il est peu profond, sa moyenne variant entre deux et quatre mètres selon la saison.

Même si de nombreuses ethnies cohabitent tout autour du bassin, c’est le domicile du peuple Intha, très majoritairement des pêcheurs, qui vit dans de petits villages sur ses berges (ou même sur le lac), dans des maisons de bois et de bambou tressé sur pilotis.

Kalaw et le chemin pour Nyaung Shwe

Ambiance musicale : Grizzly bear – Angus & Julia Stone

A peine revenu du trek à Hsipaw, j’ai sauté dans un bus de nuit à destination de Kalaw, tout comme Suzanne et Rens, les deux néerlandais. Contrairement à ceux que j’avais pu avoir dans les pays précédents, il n’y avait pas de couchettes. Nous venions d’embarquer pour un long trajet, la climatisation à fond, tout comme les films ou les clips qui tournèrent en boucle jusque tard dans la nuit.

Le calme est tout sauf une valeur forte ici : on aime (ou, à défaut, on vit avec) le bruit, les klaxons sur la route, les haut-parleurs dans les localités. Les chauffeurs aiment rouler vite aussi, et cette nuit-là, le nôtre n’a pu éviter l’un des milliers de chiens errants de Birmanie, malgré un violent coup de frein.

Hsipaw, à la rencontre des Palaung

Ambiance musicale : She moves – Alle Farben

C’est en pleine nuit qu’a commencé mon trajet pour Hsipaw, à onze heures de train de Mandalay. Contrairement à mon expérience précédente, les wagons se sont mis en branle à quatre heures précises et sont arrivés rigoureusement à l’heure prévue, dans cette ville de l’Etat Shan.

Cette fois aussi, j’ai voyagé en « classe supérieure », sans avoir de couchette pour autant. Le train était littéralement exposé aux quatre vents, les fenêtres et les portes étant grandes ouvertes. C’était singulier de pouvoir apercevoir la locomotive depuis son siège, entre les mouvements de balancier des portes de voitures.

Mandalay, cité des joyaux

Ambiance musicale : I know after laughter – Mounika

Place à la chaleur à nouveau. De retour en plaine, sur les bords de l’Irrawaddy, je me suis attaqué à la dernière capitale royale avant que le pays ne soit colonisé, Mandalay. La deuxième ville nationale est considérée comme sa capitale culturelle et artistique.

C’est aussi un carrefour pour le commerce de pierres précieuses, en premier lieu le jade, et un haut lieu de pratique bouddhiste, du fait des nombreux temples. D’ailleurs, l’entrée et la sortie de la ville se faisait dans l’agitation des appels aux dons, de jeunes gens secouant des corbeilles en métal et faisant tinter la monnaie s’y trouvant.

Mindat et ses femmes au visage tatoué

Ambiance musicale : Shine on my way – Diva Faune

Après avoir bien pris le soleil sur la plaine, et laissé Aurélie poursuivre son voyage, j’ai décidé de monter un peu en altitude, dans l’Etat Chin, à Mindat. Je pouvais ainsi prétendre échapper à l’agitation touristique de ces derniers jours, dans ce havre de paix.

Le village est en effet perché sur la montagne. Je savais que j’avais des chances de voir des femmes au visage tatoué dans ce coin, que je me rapprochais du Mont Victoria et que je pourrai peut-être m’y balader, mais je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en allant là-bas.

Bagan et ses temples à perte de vue

Ambiance musicale : Moonbeams – Greg Barley

C’est un long périple en train de nuit qui nous attendait ce jour-là. Nous savions que nous partions un peu à l’aventure en prenant ce moyen de transport, n’étant pas célèbre pour sa ponctualité, du fait des voies uniques qui constituent le réseau (et de l’impossibilité de se croiser, sauf à des endroits bien définis).

Et comme pour nous faire honneur, il n’a pas failli à sa renommée, puisque nous sommes partis avec trois heures de retard pour arriver à destination avec plus de six heures de délai. Le système d’informations était à la hauteur de la situation : le tableau d’affichage n’indiquait rien de particulier, toutes les réponses à nos demandes étaient contradictoires (aucune personne ne sachant mieux que son voisin où en était le train) et seuls les passagers réguliers connaissaient le quai sur lequel patienter et espérer son départ ce même jour.

Yangon, ville insaisissable

Ambiance musicale : My silver lining – First Aid Kit

La suite de mon périple m’a amené à Yangon, où je devais rejoindre Aurélie. Ses vacances estivales coïncidaient avec mon passage dans le coin et nous permettaient de visiter ensemble certains endroits de la Birmanie. Cette arrivée fut bruyante, mais je ne sais pas s’il est encore besoin de le préciser : les klaxons, le bruit ambiant et le volume des conversations est sans commune mesure avec nos standards occidentaux, et ce, dans toute l’Asie.

Yangon n’est plus la capitale administrative de la Birmanie (Myanmar) depuis 2007, mais reste la capitale économique et la plus grande ville du pays. Elle fut la capitale de la Birmanie britannique, pendant la période de colonisation de l’Empire (1853-1948), et s’appelait alors Rangoun.

Passage de frontière thaï-birmane, Hpa-An et le Rocher d’Or

Ambiance musicale : Hummingbird – Miss E

En ce matin d’août, j’ai atteint la limite de mon autorisation de séjour en Thaïlande. Je suis donc allé prendre le bus pour rejoindre Mae Sot, et traverser la frontière pour entrer en Birmanie.

Point de comptoir pour rejoindre cette destination, mais une femme pour vendre les tickets, assise parmi les voyageurs sur les bancs d’attente, que j’avais croisée deux jours plus tôt et qui m’avait simplement dit de revenir le jour où je voulais partir, « à neuf heures quinze ou dix heures quinze ».

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén