Yogui autour du monde

Auteur/autrice : Laurent Page 1 of 14

Bogota : terminus !

Ambiance musicale : No me acuerdo – Thalia & Natti Natasha

Depuis Neiva, j’ai donc quitté le désert et pris un bus pour Bogota. Ce trajet ne fut pas anodin puisqu’il sonnait la dernière étape de ce beau et long voyage, et qu’un des passagers avait décidé d’écouter sa salsa sur son portable, sans les écouteurs, et d’en faire profiter à tout le monde.

Arrivé quasiment de nuit, j’ai pris un taxi pour rejoindre l’auberge puisque les distances ne me permettaient pas de le faire à pied. D’autre part, le climat avait changé et les deux mille six cent quarante mètres d’altitude se faisaient sentir, dans un choc de température qui rendait mes short et maillot inadaptés.

Le désert de la Tatacoa

Ambiance musicale : Floating – Avia

Après avoir récupéré nos sacs à dos à l‘auberge de Salento, nous avons pris un bus pour Armenia, ville qui allait pouvoir nous connecter avec d’autres régions. Je n’avais rien vu d’autre que la gare routière la première fois que j’y étais passé, mais j’étais content de ne pas y séjourner ce soir-là.

Nous en sommes seulement sortis pour tenter de manger quelque chose, il faisait nuit et le quartier n’inspirait pas une grande confiance, avec des chiens qui hurlaient et des jeunes qui trainaient dehors. Aussitôt le morceau de poulet avalé, nous avons rejoint notre hall d’attente.

Salento, Filandia et la vallée de Cocora

Ambiance musicale : Coastline – Liu & Woak feat. Hollow Coves

Au départ de Medellín, j’ai pris le bus de nuit pour Armenia, capitale du département du Quindío. Cette ville n’était pas une destination en soi, mais une façon de rejoindre Salento et ses environs, que j’avais ciblée pour ces prochains jours.

A moitié réveillé, j’ai profité d’un excellent café pour quelques centimes à la gare routière, signe de la proximité avec la zone que je cherchais à visiter. Quelques beignets (buñuelo, dedo de queso) sont venus compléter le petit-déjeuner.

Medellín, version touristique

Ambiance musicale : El baño – Enrique Iglesias feat. Bad Bunny

Nous avons embarqué dans l’avion en tongs, par une chaleur accablante, à Leticia, pour nous retrouver quelques heures plus tard à Medellín, de nuit, à mille cinq cents mètres d’altitude. Le choc fut assez important, aussi bien en termes de température que d’urbanisme.

Nous retrouvions une grande ville après des semaines de ruralité et allions découvrir un nouveau pays, et avec lui, un nouvel argot. Nous étions relativement excités d’être en Colombie puisque nous allions pouvoir confronter les clichés colportés sur cette région du monde avec la réalité.

Leticia et l’entrée en Colombie amazonienne

Ambiance musicale : Ni tú ni yo – Jennifer Lopez feat. Gente de Zona

Passer une frontière n’est jamais quelque chose de banal. Il y a toujours une petite excitation, des petits trafics de part et d’autre de la ligne en question. Mais le faire sur une rivière revêtait quelque chose d’encore plus particulier, et nous étions ici aux Trois Frontières, avec la Colombie et le Brésil à quelques minutes de distance.

Nous sommes sortis du Pérou à Santa Rosa avant de reprendre un bateau pour accéder à une maison flottante sur l’autre berge. Cela nous paraissait bizarre mais c’est bien là que nous avons eu notre tampon d’entrée colombien. Nous n’étions pas encore vraiment dans la ville.

Iquitos et les confins de l’Amazonie péruvienne

Ambiance musicale : Tu me arrebata – Ñejo & Luny Tunes

Nous avons embarqué autour de deux heures du matin et rapidement tenté de nous endormir, malgré le boucan du moteur, les secousses et l’air qui s’engouffrait dans la cabine. Nous étions aux quatre vents et vulnérables malgré le toit qui nous couvrait et les rideaux baissés.

Puis le jour s’est levé, avec un superbe panorama sur la rivière Marañon. Le petit-déjeuner fut rapidement servi, dans une barquette, fait de poulet et de riz. J’étais à l’avant, au milieu de quelques marchandises et de motos.

Lagunas et la réserve nationale Pacaya Samiria

Ambiance musicale : El brujo – Juaneco y su combo

Après avoir trekké dans la vallée sacrée des Incas, dans un des plus profonds canyons du monde et autour d’une cordillère montagneuse majestueuse, je voulais maintenant me rapprocher de la grande zone amazonienne et essayer d’y passer quelques jours.

J’avais pu avoir un bon aperçu de cet écosystème à Rurrenabaque, en Bolivie, mais le Pérou allait m’offrir sa version. Pour cela, j’allais déjà devoir m’accommoder d’un trajet multi-modal d’un jour et deux nuits.

Huaraz et la cordillère Huayhuash

Ambiance cinématographique : Touching the void – Kevin Macdonald

Le bus de nuit s’est bien passé et notre arrivée s’est faite dans un paysage de carte postale de montagne, ensoleillé et à taille humaine. J’éprouvais beaucoup de plaisir d’être là après Lima qui m’avait parue grise, trop grande et polluée. Nous avions quitté la côte.

Huaraz est en effet située à trois mille quatre-vingts mètres dans la partie centrale des Andes péruviennes, et c’est un point de départ idéal pour visiter la célèbre cordillère Blanche, chaine de montagne tropicale la plus étendue du monde qui comprend de nombreux lacs, glaciers et sommets de plus de six mille mètres d’altitude.

Lima, sombre capitale

Ambiance musicale : La gozadera – Gente de Zona feat. Marc Anthony

De retour à la gare routière, j’ai retrouvé les traditionnels rabatteurs des compagnies et finalement dû attendre le bus pour ma prochaine destination. Alors que les négociations se passaient normalement rapidement, je faisais face ici à un manque d’offre.

Je voulais tout de même aller à la capitale, mais je n’étais pas le seul. Partis pour quinze heures de route, nous avons longuement descendu tout le début de la nuit. Au matin, j’ai commencé à voir du sable à Ica, où des dunes s’étaient formées avec le temps et le vent. Puis la Carretera Panamericana Sur a rejoint la côte dont nous avons longé les plages jusqu’à l’arrivée.

Arequipa et le canyon de Colca

Ambiance musicale : He’s alive – Adam Taylor

Mon épopée cusquénienne s’est terminée à m’en rappeler les mésaventures gastriques du passage de frontière entre la Chine et le Vietnam. Ma toute petite forme, pour ne pas dire moins, prenait sa source dans cette fin de rhume (qui n’attendait que je retrouve de basses altitudes pour s’en aller) et une turista mémorable.

Finalement, comparé à de nombreux nord-américains contraints de prendre des antibiotiques à chaque fois qu’ils avaient l’audace de manger dans un restaurant local, mes deux épisodes, en tout et pour tout, ressemblaient à un tout petit malheur, au regard de ce à quoi j’exposais mon organisme !

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