Yogui autour du monde

Catégorie : Chili Page 1 of 2

San Pedro de Atacama, au milieu du désert

Ambiance musicale : Excuses – Broken Back

Je n’ai pas vraiment envisagé l’option de l’autostop pour ma prochaine destination. Pour parcourir les quelques mille cent cinquante kilomètres qui me séparaient de San Pedro de Atacama, dans la région d’Antofagasta, rien ne valait la douceur et le bercement d’un siège cama en bus de nuit.

Et, par ailleurs, on m’avait prévenu lors de la once : j’allais m’aventurer vers le désert, et ces mots avaient une signification véritable. Le désert d’Atacama est en effet connu pour être la région la plus aride sur Terre.

La Serena et la vallée de l’Elqui

Ambiance musicale : Cuando el mar se trague el sol – Hal Incandenza & Linda Mirada

En ce milieu de journée, c’étaient plus de quatre cents kilomètres qui m’attendaient en bus pour rejoindre La Serena, dans la région de Coquimbo. Par chance, j’avais arrangé un autre Couchsurfing avant de partir, il ne me restait donc plus qu’à profiter du paysage et me renseigner sur les environs.

Ces paysages ont d’ailleurs eu l’occasion de changer drastiquement, entre des vallées riches de nombreuses cultures en premier lieu et des environnements à la végétation très sèche ensuite, faite de rares buissons et cactus. Le sable s’était invité sur ma gauche, l’océan bordant la route Panaméricaine.

Valparaiso : port, bohème et couleurs

Ambiance musicale : Latinoamérica – Calle 13

Après avoir tenté et réussi à trouver un Couchsurfing pour Valparaiso, j’ai repris mon sac à dos et quitté Santiago, avec mon bout de papier indiquant « Valpo » et mon ambition de parcourir les cent vingt kilomètres en autostop.

Installé à proximité de l’autoroute du Pacifique, c’est tout d’abord Rodrigo et son père qui m’ont ramassé, avec leur camion. Je n’avais pas bien saisi leur destination, mais ils me permettaient de réellement sortir de la ville, ce qui est toujours le plus délicat.

Santiago, capitale au milieu de la carte

Ambiance musicale : De camino a la vereda – Buena Vista Social Club

Après cet interlude sablonné, je pouvais, cette fois, sereinement rejoindre Santiago du Chili, à quelques heures de trajet de là.

Comme le veut la chaleureuse tradition locale, dès que l’on passe une nuit ou deux dans une maison et après avoir établi un début de relation cordiale, c’est avec un abrazo et des besitos que nous nous sommes salués.

Pichilemu, autre paradis pour surfeurs

Ambiance musicale : Nantes – Beirut

En ce matin de mars, j’étais partagé sur ma prochaine destination. Même s’il y a toujours des choses à voir et des gens à rencontrer, j’allais traverser toute une région où je n’avais pas envie de m’arrêter.

Santiago de Chile, la capitale, me tendait les bras, tout en étant relativement distante. D’un autre côté, Pichilemu, lointaine et complètement excentrée, me faisait un clin d’œil. Et cette idée, je ne l’aurais pas eue sans Lucie et Sixtine, qui venaient de trouver, au bord de l’Océan Pacifique, leur nouvelle étape idéale.

Pucon, Villarrica et le sanctuaire El Cañi

Ambiance musicale : Brave (remix) – Freedom Fry

Après cette escapade granitique, et face au temps gris qui rend tout moins attrayant, j’ai refait mon paquetage et pris le bus pour Pucon. Je savais que Sixtine avait rejoint cette ville fortement appréciée des vacanciers.

Après de longs kilomètres d’autoroute sous la pluie, en direction du Nord, nous avons finalement emprunté quelques portions dans les forêts très vertes de l’automne austral. Déjà, le volcan Villarrica offrait des vues magistrales.

Puerto Varas et la vallée de Cochamo

Ambiance musicale : Armar la cama es un recuerdo – Coiffeur

Face à la pluie de cette matinée, et après avoir parcouru les lieux que je voulais visiter sur l’île de Chiloé, je me sentais naturellement enclin à me remettre en piste, en direction du Nord. Quynh, Vietnamienne rencontrée à l’auberge et qui ne savait pas véritablement où elle voulait aller, m’a accompagné pour prendre le bus ensemble.

Mon choix s’est porté sur Puerto Varas, et spécialement parce qu’il s’agit d’un point de base pour l’accès à la Vallée de Cochamo, dont on m’avait vanté la beauté lors d’une halte précédente.

L’île de Chiloé, pause colorée

Ambiance musicale : Cumbia sobre el mar – Quantic

Sitôt débarqué à Puerto Montt, et après avoir fait quelques courses de base, je me suis rendu au terminal de bus, et j’ai pu embarquer dix minutes plus tard pour Castro, capitale de la province de Chiloé. L’île, du même nom, est la deuxième plus grande du continent.

Malgré son rattachement à la région des Lacs, Chiloé cultive sa différence, son indépendance vis-à-vis de Santiago, et a toujours été un endroit à part, comme un point de liaison entre la Patagonie et le nord du Chili. Ce fut une place forte des colons espagnols et il y a plus de cent cinquante églises en bois qui la recouvrent, dont quatorze font partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Puerto Montt, ou la fin de la route

Ambiance musicale : Ahora me llama – Karol G & Bad Bunny

A peine arrivé à Villa Santa Lucia, je me suis retrouvé confronté à ce dont j’avais entendu parler ces derniers jours : le village de trois cents habitants avait été victime d’une coulée de boue meurtrière mi-décembre, suite à des pluies torrentielles, et la Carretera Austral, qui avait été fortement endommagée, était maintenant remise en service sur une voie, en alternance.

Trois mois après la catastrophe, les séquelles étaient toujours bien visibles, les camions faisaient des va-et-vient pour emmener la terre charriée et la population paraissait traumatisée. Il n’y avait plus de services destinés aux gens de passage, mais seulement quelques maisons encore debout et des tentes de secours et d’organisation du déblayage.

Puerto Rio Tranquilo et la poursuite de la piste

Ambiance musicale : State of the heart – Brian Crain

En se levant ce matin-là, nous avons croisé les doigts. D’une part pour que l’auto-stop fonctionne, malgré la période avancée et le début de l’automne, et d’autre part pour que le beau temps nous accompagne dans cette entreprise, puisque c’est toujours plus agréable de tendre le pouce au sec, avec ces froides températures.

Dans nos espérances, nous n’avons été exaucés qu’à moitié : les deux heures d’attente se sont révélées inefficaces, chose nouvelle dans ma courte expérience sur le sujet, et c’est donc en bus que nous avons rejoint Puerto Rio Tranquilo.

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