Yogui autour du monde

Auteur/autrice : Laurent Page 4 of 14

Santiago, capitale au milieu de la carte

Ambiance musicale : De camino a la vereda – Buena Vista Social Club

Après cet interlude sablonné, je pouvais, cette fois, sereinement rejoindre Santiago du Chili, à quelques heures de trajet de là.

Comme le veut la chaleureuse tradition locale, dès que l’on passe une nuit ou deux dans une maison et après avoir établi un début de relation cordiale, c’est avec un abrazo et des besitos que nous nous sommes salués.

Pichilemu, autre paradis pour surfeurs

Ambiance musicale : Nantes – Beirut

En ce matin de mars, j’étais partagé sur ma prochaine destination. Même s’il y a toujours des choses à voir et des gens à rencontrer, j’allais traverser toute une région où je n’avais pas envie de m’arrêter.

Santiago de Chile, la capitale, me tendait les bras, tout en étant relativement distante. D’un autre côté, Pichilemu, lointaine et complètement excentrée, me faisait un clin d’œil. Et cette idée, je ne l’aurais pas eue sans Lucie et Sixtine, qui venaient de trouver, au bord de l’Océan Pacifique, leur nouvelle étape idéale.

Pucon, Villarrica et le sanctuaire El Cañi

Ambiance musicale : Brave (remix) – Freedom Fry

Après cette escapade granitique, et face au temps gris qui rend tout moins attrayant, j’ai refait mon paquetage et pris le bus pour Pucon. Je savais que Sixtine avait rejoint cette ville fortement appréciée des vacanciers.

Après de longs kilomètres d’autoroute sous la pluie, en direction du Nord, nous avons finalement emprunté quelques portions dans les forêts très vertes de l’automne austral. Déjà, le volcan Villarrica offrait des vues magistrales.

Puerto Varas et la vallée de Cochamo

Ambiance musicale : Armar la cama es un recuerdo – Coiffeur

Face à la pluie de cette matinée, et après avoir parcouru les lieux que je voulais visiter sur l’île de Chiloé, je me sentais naturellement enclin à me remettre en piste, en direction du Nord. Quynh, Vietnamienne rencontrée à l’auberge et qui ne savait pas véritablement où elle voulait aller, m’a accompagné pour prendre le bus ensemble.

Mon choix s’est porté sur Puerto Varas, et spécialement parce qu’il s’agit d’un point de base pour l’accès à la Vallée de Cochamo, dont on m’avait vanté la beauté lors d’une halte précédente.

L’île de Chiloé, pause colorée

Ambiance musicale : Cumbia sobre el mar – Quantic

Sitôt débarqué à Puerto Montt, et après avoir fait quelques courses de base, je me suis rendu au terminal de bus, et j’ai pu embarquer dix minutes plus tard pour Castro, capitale de la province de Chiloé. L’île, du même nom, est la deuxième plus grande du continent.

Malgré son rattachement à la région des Lacs, Chiloé cultive sa différence, son indépendance vis-à-vis de Santiago, et a toujours été un endroit à part, comme un point de liaison entre la Patagonie et le nord du Chili. Ce fut une place forte des colons espagnols et il y a plus de cent cinquante églises en bois qui la recouvrent, dont quatorze font partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Puerto Montt, ou la fin de la route

Ambiance musicale : Ahora me llama – Karol G & Bad Bunny

A peine arrivé à Villa Santa Lucia, je me suis retrouvé confronté à ce dont j’avais entendu parler ces derniers jours : le village de trois cents habitants avait été victime d’une coulée de boue meurtrière mi-décembre, suite à des pluies torrentielles, et la Carretera Austral, qui avait été fortement endommagée, était maintenant remise en service sur une voie, en alternance.

Trois mois après la catastrophe, les séquelles étaient toujours bien visibles, les camions faisaient des va-et-vient pour emmener la terre charriée et la population paraissait traumatisée. Il n’y avait plus de services destinés aux gens de passage, mais seulement quelques maisons encore debout et des tentes de secours et d’organisation du déblayage.

Puerto Rio Tranquilo et la poursuite de la piste

Ambiance musicale : State of the heart – Brian Crain

En se levant ce matin-là, nous avons croisé les doigts. D’une part pour que l’auto-stop fonctionne, malgré la période avancée et le début de l’automne, et d’autre part pour que le beau temps nous accompagne dans cette entreprise, puisque c’est toujours plus agréable de tendre le pouce au sec, avec ces froides températures.

Dans nos espérances, nous n’avons été exaucés qu’à moitié : les deux heures d’attente se sont révélées inefficaces, chose nouvelle dans ma courte expérience sur le sujet, et c’est donc en bus que nous avons rejoint Puerto Rio Tranquilo.

Cochrane et les débuts sur la Carretera Austral

Ambiance musicale : Mon Européenne – Saez

J’avais devant moi deux jours avant de reprendre la route ou plutôt, le ferry. J’en ai donc profité pour me reposer, particulièrement les pieds, plus soumis aux kilomètres et à la charge quotidiens, reprendre des forces et écrire un peu sur le blog. J’avais assez vu la ville et déjà procédé à mes réservations : je suis donc resté à profiter de la chaleur du poêle.

En parallèle, j’ai rempli de nouveau mon sac avec des affaires propres et il a retrouvé sa forme dodue. Chaque remplissage relevait du Tétris et cette fois ne dérogeait pas aux autres.

Puerto Natales et les Torres del Paine

Ambiance musicale : Time – Hans Zimmer

Ce matin, mon ambition était de partir de Punta Arenas pour rejoindre Puerto Natales, deux cent cinquante kilomètres plus loin, au nord, dans la province de Última Esperanza. En pleine confiance après mon séjour néo-zélandais, j’ai décidé de parcourir le chemin en autostop, afin de tester son fonctionnement ici, que ce soit sa réussite (ou non) et aussi pour avoir mes premières rencontres routières.

Mais avant cela, il fallait sortir de la ville : j’ai donc fini par trouver mon premier colectivo, ce moyen de transport très usité dans toute l’Amérique du Sud, pour m’y rendre. Apparemment, il n’y a pas un seul endroit où il revêt la même forme. Ici, c’est une voiture tout à fait analogue aux taxis, si ce n’est qu’elle effectue un trajet défini et ramasse et dépose les passagers à peu près à chaque coin de rue possible.

Punta Arenas, porte d’entrée sur le continent sud-américain

Ambiance musicale : Freeze me – Death from above 1979

D’une façon générale, j’aime le voyage en avion. Il est porteur de promesses : le dépaysement, les espaces à découvrir et la vue depuis le ciel. D’un autre côté, je me suis restreint à ne le prendre qu’en cas de nécessité, sur un même continent, afin d’éviter les accrocs écologiques, économiques et de mieux observer les transitions de paysages et de population.

En cette fin février, les données étaient assez claires : même si rien n’est impossible, c’est bien en avion que j’ai rejoint l’Amérique du Sud, et plus précisément Puntas Arenas, dans sa pointe sud, dans la région de Magallanes et de l’Antarctique chilien.

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