Ambiance musicale : Jungle – Tash Sultana

Ce matin-là, j’étais en route pour l’endroit dont tout le monde parlait depuis que nous étions sur la côte Est. La recommandation était unanime, il fallait absolument s’arrêter dans cette toute petite ville.

Après quelques arrêts de bus à Gold Coast et Surfers Paradise pour déposer les plus fêtards et aisés d’entre nous, au pied des gros buildings, à même la plage, nous avons délaissé le Queensland pour entrer dans la Nouvelle-Galles du Sud, et avons avancé notre montre d’une heure.

Dès mon arrivée, tout correspondait à la description qu’on m’avait faite. C’était une ville à taille humaine, pleine de petites boutiques et de gens qui marchent pieds nus. L’ambiance hippie de la ville se sentait avec le petit marché de produits bio locaux et des échoppes de médecine alternative. Un certain nombre de mendiants trainait près du parc.

Comme à Noosa, je suis parti à l’assaut du sentier côtier. En partant de la plage principale, j’ai longé la plage de Clarkes pour atteindre The Pass. D’après les locaux, cette plage offre l’un des meilleurs spots au monde pour apprendre le surf. Les grosses vagues en provenance du large viennent se casser contre les rochers, pour ne laisser ensuite que des vagues plus petites et régulières.

 

J’ai continué en direction du Cap Byron, qui est le point le plus à l’est de l’Australie. La vue était extraordinaire, et en montant jusqu’au phare, un panorama complet s’est ouvert à moi. Par chance, j’ai pu voir des dauphins jouer avec les vagues et plusieurs tortues. Là non plus, point de baleines : il aurait fallu venir plus tôt…

 

 

 

De l’autre côté, s’étendait la plage de Tallow, réservée aux surfeurs très expérimentés et… aux chiens ! Une petite partie leur était allouée et leurs maitres pouvaient les promener et jouer avec sans aucun grief de la part des autorités. La beauté des lieux et du chemin de retour ne devait pas me faire oublier une chose : les mauvaises rencontres étaient toujours possibles.

 

Après cette introduction, il était temps de passer aux choses sérieuses. Les sports d’eau m’appelaient. J’ai donc essayé le bodyboard un jour, puis le surf le lendemain, avec une longboard dure, et recouverte de wax. Au final, j’ai surtout passé beaucoup de temps dans le bouillon, pris dans cette immense machine à laver.

Ces échecs successifs étaient très frustrants, surtout en voyant tous les autres, enfants inclus, arrivant à prendre à peu près n’importe quelle vague. J’ai donc opté pour la leçon de surf le jour d’après.

J’étais dans l’endroit rêvé pour apprendre, et il fallait absolument que j’arrive à tenir sur une planche, ici, en Australie. Avec une planche molle, de nouvelles explications et surtout de l’assistance au démarrage, j’ai pu enfin glisser sur quelques vagues. Le courant était très important.

Sachant que ce serait probablement ma dernière session, je suis encore retourné faire du bodyboard, et avec les mêmes résultats. Ces quelques jours sportifs m’ont fait travailler bras, épaules et abdominaux et ont surtout mis en évidence mon manque de force dans ces muscles. Avec quelques bleus, des irritations et des coups de soleil, je pouvais refermer cette page sans regret.