Yogui autour du monde

Kyoto : le poids des traditions

Ambiance cinématographique : Mémoires d’une geisha – Rob Marshall

De retour de Kamakura à Tokyo, et armés de nos Japan Rail Pass, nous avons embarqué directement pour Kyoto, à bord du Shinkansen. Moins de trois heures plus tard, nous avions couvert les cinq cents kilomètres de distance. Ce TGV japonais mérite sa solide réputation de qualité. Je ne sais pas dire si la vision de sa cabine de conduite hyper profilée m’a influencé, mais j’ai eu une véritable impression de décollage au départ…

 

Arrivés de nuit, nous avons noté un petit changement d’atmosphère dans la ville, comme si elle était plus chaleureuse que Tokyo. Rien de très objectif pour étayer ce sentiment, si ce n’est sûrement une taille plus réduite, un ordre un peu moins permanent et une découverte de l’endroit à vélo.

La première journée nous a vus faire le tour de plusieurs temples, sous un beau soleil d’automne. Le Ginkaku-ji, ou « pavillon d’argent », est un havre de paix où le zen est roi, comme le montre sa « mer de sable d’argent » ou ses petits jardins faits de différents arbres, de mousses et d’eau.

 

Nous avons ensuite emprunté le chemin de la philosophie, le long d’un canal, pour descendre plus au sud et rejoindre, une fois notre longue méditation terminée, le temple Kiyomizu-dera. Ce complexe syncrétique comprend un temple bouddhique et un sanctuaire shinto et offre une superbe vue sur la ville depuis la colline.

 

Avec ses bâtiments de couleur rouge-orange, la beauté des lieux s’est encore plus dévoilée au coucher de soleil. En y entrant, un protocole consistait à se laver les mains et la bouche avec de l’eau venant d’une source voisine. De nombreuses personnes, des jeunes filles pour la plupart, portaient un kimono et se faisaient mitrailler par des amis photographes, dans ce décor photogénique.

 

Le lendemain, nous avons longuement marché le long de la rivière Kamogawa, à côté du quartier de Gion, pour atteindre le fameux sanctuaire shinto Fushimi Inari Taisha, dédié à la déesse du riz. Le site est recouvert de plus de dix mille toriis, des portiques couleurs vermillon censés séparer l’environnement profane et celui sacré, et donc le monde physique et celui spirituel.

Ici, leur nombre très important forme d’authentiques tunnels. Ils sont recouverts de kanjis, sur les poteaux verticaux, qui sont en fait les noms des sociétés qui les ont financés (environ dix mille euros) ainsi que les dates de pose. C’était donc une bonne chose de ne pas savoir lire le japonais, pour s’éviter une avalanche de publicité pendant la randonnée menant au sommet !

 

Après avoir rejoint notre auberge, nous avons retrouvé Elise, qui était de passage sur l’archipel pour le travail et qui allait profiter de quelques jours de repos. Ce qui a commencé comme un simple diner s’est transformé en un séjour commun, nos objectifs de visite étant les mêmes et l’équipe fonctionnant bien ensemble.

 

Le jour d’après, c’est donc à quatre que nous sommes allés, côté ouest cette fois-ci, dans un coin très nature, ancien lieu de promenade pour la cour impériale : Arashiyama. Ici non plus, nous n’étions pas les seuls, puisqu’un pont de trois jours avait réparti de nombreux Japonais dans les villes et autres lieux touristiques.

Le long de la rivière, des hommes en train de courir tiraient des pousse-pousse. Une belle forêt de bambous nous attendait de l’autre côté de la colline.

 

Le soir même, notre manque de prévision nous a joué des tours, puisque les logements de la ville étaient complets à plus de 99%, sur toutes les applications que nous utilisions. Une vraie prise d’assaut par les locaux. Elise avait le sien et nous a aidés à en trouver un, qui avait entre-temps déménagé bien en dehors de la ville.

Après de nombreuses péripéties, nous l’avons finalement atteint, et nous sommes offert notre premier bain public, nus (comme le veut la tradition), dans ce grand complexe.

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  1. Corinne

    Salut Laurent!
    Merci beaucoup pour tous les détails de ton voyage. J’ai été encore plus attirée par la partie japonaise puisque j’ai eu le plaisir d’y aller il y a quelques années.
    Te lire ne me donne qu’une envie : y retourner!
    Profite bien de ton séjour. 🙂
    Corinne

    PS: as-tu prévu de voir Miyajima? Personnellement, c’est l’un des endroits que j’ai préféré (calme, nature, temples magnifiques et belles vues). Si tu y vas, tu pourras goûter leur spécialité, les huitres frites! (pas très digeste mais à essayer).

    • Avec grand plaisir !
      Le Japon est vraiment un pays, une culture à part et j’ai adoré le visiter, surtout à plusieurs…
      À ta place, je reprendrais un billet ! 😉
      PS : je ne suis pas allé à Miyajima, ce sera donc pour une prochaine fois !

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