Ambiance musicale : Southern man – Akshin Alizadeh
En périphérie de Kyoto, à une cinquantaine de kilomètres au sud, on trouve deux villes qui ont chacune un point d’intérêt particulier : Osaka et son aquarium géant, et Nara et ses cerfs.
Nous avons donc pris le train pour rejoindre ces endroits, avec un retour à notre camp de base entre les deux journées.
Avant de se lancer pour observer les gros poissons, nous avons fait une pause déjeuner et testé une version de ramen que je n’avais jamais vue avant et qui semblait la spécialité, de l’établissement tout du moins : celle Chawanmushi.
Les traditionnelles pâtes au bouillon et au miso étaient ici recouvertes d’un flan aux œufs, sur lequel reposait du fromage flambé, et étaient servies avec du pain pour tremper. Je tenais ainsi, sur la partie supérieure du plat, une texture proche de la fondue, ici au Japon, au mois de novembre.
Lesté de ce lourd repas, nous nous sommes rendus à Kaiyukan, l’un des plus grands aquariums du monde. Toutes les régions qui entourent l’Océan Pacifique et forment la « Ceinture de Feu » y sont reconstituées, de l’Antarctique à la Grande Barrière de Corail, des côtes du Chili à la Baie de Monterrey.
La star parmi les six cents espèces présentes, c’était le requin-baleine, le plus grand poisson du monde, qui vit dans les océans tropicaux et chauds. Il peut atteindre plus de douze mètres de long et peser dix-neuf tonnes… tout en restant totalement inoffensif pour l’homme. Il était aussi possible de toucher de petites raies à l’issue de la visite.
La fin de notre journée s’est poursuivie au château d’Osaka, majeur durant l’unification du pays, plusieurs fois détruit et reconstruit jusqu’à sa dernière mouture de 1997, avant de rentrer à Kyoto et goûter un mapo tofu, plat de tofu extrêmement fondant et épicé, accompagné de shoshu, eau-de-vie de riz.
Le lendemain, c’est Nara qui nous a intéressés. La ville est particulièrement connue, au-delà de son patrimoine historique, pour ses cerfs. Ils se promènent en toute liberté et donnent un aspect très kawaii aux parcs. Comme tout le monde, nous avons profité de cette pause-détente et nourri les gloutons cervidés.
En rentrant, nous avons profité de notre dernière auberge à Kyoto, celle-ci fonctionnant sur le concept réactualisé des capsules. Imaginées initialement pour les travailleurs masculins sortis trop tard de réunions, ou du karaoke, pour attraper le dernier train, elles fournissent un lieu restreint (deux mètres-cube) pour passer la nuit et offrent l’intégralité de ce dont peut avoir besoin un client qui n’avait pas prévu de découcher, que ce soit le pyjama, les chaussons ou le nécessaire de toilette.
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