Yogui autour du monde

Chiang Rai, porte d’entrée par le nord

Ambiance musicale : DreamBIG – Gramatik

C’est donc en stop et à bord d’un superbe véhicule quatre roues motrices que nous avons fait notre entrée en Thaïlande. Notre conducteur travaillait pour l’entreprise familiale de production et d’export de thé, et manifestement, le commerce était florissant. Les terres du nord étaient appropriées pour cette culture et la demande chinoise allait toujours grandissante.

Nous avons eu le temps de parcourir de nombreux sujets pendant le trajet, et j’ai tout de suite senti que nous rentrions dans un autre monde. Le choc était de taille avec les pays précédents.

Cela ne se limitait pas au fait que l’on roulait à gauche. Les routes étaient très bonnes, les véhicules nombreux et rutilants, et ce jeune homme, après avoir étudié à Taïwan et en Australie, poursuivait le rêve de venir un jour en Europe, pour voir un match de football de première ligue anglaise ou, aux Etats-Unis, pour un match de basketball.

Bien sûr, je ne peux généraliser ce type de parcours à toute la jeunesse thaïlandaise, loin de là, mais c’était un exemple parlant. Nous entrions dans un monde plus occidentalisé, et très ouvert au tourisme, avec les changements que cela entraine. Notre arrivée dans la ville en était le témoin.

La taille de l’agglomération, les nombreux magasins, les restaurants pour occidentaux, les nombreuses langues entendues dans la rue, tout allait dans le sens d’un développement très rapide et d’une authenticité plus limitée. Mais se faire déposer juste à la porte de son auberge, elle-même toute neuve, redonnait le goût d’un confort quelque peu oublié…

Nous avons quand même tout de suite pris l’habitude de cibler les marchés locaux, pour manger, puisque la nourriture thaïlandaise de rue est vraiment réputée. Les premiers pad thaï nous ont ravis, ainsi que le choix de diverses soupes, viandes grillées et autres currys. J’y reviendrai plus tard…

Nous nous sommes aussi faits à cette image du roi, omniprésente dans la rue et symbole de la profonde admiration et du solide attachement de toute la société pour son monarque Bhumibol (Rama IX), bien que ce dernier soit décédé depuis maintenant dix mois. La transition a été réalisée, mais des panneaux continuent de louer ses grandes qualités, puisqu’un an de deuil a été décrété.

C’est ici qu’Audrey m’a rejoint pour faire un bout de route ensemble. J’allais aussi laisser Mikel rejoindre la Birmanie, puisque c’était son chemin. J’irai sur ses traces plus tard. Malheureusement, la saison des pluies battait son plein. Aussi, les activités d’extérieur étaient assez vite restreintes.

Nous sommes malgré tout allés voir le fameux Temple Blanc, le Wat Rong Khun. Fruit de l’imagination d’un peintre devenu architecte, ce temple est très récent, du haut de sa vingtaine d’années, quand la plupart des autres temples du pays ont plus de cent années d’existence.

Et ce sont des symboles complètement différents qui l’ornent : pas d’images de la vie du Buddha, ce sont ici des scènes contemporaines qui sont retranscrites. Entre les personnages de Matrix, les superhéros ou l’avion frappant les tours jumelles de Manhattan, le samsara (royaume de la réincarnation) n’a jamais été représenté de façon aussi bizarre…

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  1. Estève

    Heureux d’avoir de tes nouvelles !
    Je commençais à m’inquiéter 🙂

    Bonne suite,
    Estève

    • Tout va bien, rassure-toi !
      Juste beaucoup d’activités et trop peu de temps accordé à l’écriture… 🤗
      Je m’y remets !

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