Ambiance musicale : Streets and stories – Part-Time Friends

Après quelques heures d’avion depuis Melbourne, j’ai finalement touché terre à Christchurch, deuxième plus grande ville de Nouvelle-Zélande, située sur la côte est de l’île du Sud, après avoir entrevu les Alpes du Sud depuis le hublot.

En arrivant ici, j’étais aux antipodes de la France, et me retrouvais aussi de l’autre côté du cadran horaire : douze heures de décalage soit une demi-journée d’avance.

 

Ne trouvant ni navette ni bus, j’ai rejoint la ville en partageant un taxi avec une Allemande. Les quelques euros qui me restaient du moment de mon départ dix mois plus tôt me furent bien utiles.

Immédiatement en arrivant à l’auberge, j’ai fait la rencontre de Benjamin, Danois de dix-huit ans, qui m’a enrôlé dans un plan prévu pour le lendemain. Béla, le conducteur hongrois, et Yuka, la Japonaise en études ici, complétaient le quatuor.

Sans avoir réellement de destination, nous nous sommes rendus à la pointe est de Christchurch, dans les réserves de Godley Head et Scarborough. Du fait du trou dans la couche d’ozone, le soleil était toujours puissant. Le vent complétait le cocktail, asséchant finalement les coteaux du parc.

La combinaison des couleurs avec l’avancée de l’Océan Pacifique Sud dans les terres était très spéciale. Les moutons broutaient librement, ne se rendant pas forcément compte de la chance qu’ils avaient de le faire dans un cadre pareil.

 

Le lendemain, nous nous sommes promenés dans la ville et les cicatrices des tremblements de terre de ces dernières années sont toujours visibles. Ceux de septembre 2010 et février 2011 ont été particulièrement rudes, puisque les mouvements ont pu atteindre deux mètres de hauteur et de largeur, et que le sol s’est liquéfié par endroits.

Les dégâts ont été particulièrement importants, des immeubles sont toujours en ruine pour certains et la flèche de la cathédrale s’est effondrée. Des milliers de gens ont quitté la ville, traumatisés par ces épisodes et souvent privés de leur emploi. Il était possible de sentir une ambiance un peu spéciale.

 

Pour autant, la vie a pris un nouveau départ avec diverses initiatives autour de l’art de rue, la reconversion de containers en espace piéton marchand et la création d’un nouvel espace commercial re:Start

 

Une visite au musée de Canterbury m’a permis d’avoir un premier aperçu du pays dans lequel je venais d’arriver, entre l’arrivée des maoris, première population autochtone en provenance de Polynésie vers le XIIIème siècle, la faune locale à cette époque avec les moas, oiseaux géants incapables de voler et disparus depuis, et la reconstitution de la ville à l’époque de l’installation des Européens, au XVIIIème siècle, et sur une terre où tout était à construire.