Yogui autour du monde

Koh Phi Phi, paradis de la plongée

Ambiance cinématographique : La plage – Danny Boyle

Même si Phuket est une île, son rattachement au continent par un pont n’en donnait pas le sentiment. Après avoir salué Audrey qui continuait son périple de retour en France, j’ai donc pris le bateau et rejoint ce qui constituait pour moi ma première île thaïlandaise, et pas des moindres.

Une des plus célèbres, particulièrement depuis qu’un livre et son adaptation cinématographique s’en sont servis pour illustrer le « paradis », il y a près de vingt ans. Contrairement à ce que la carte, laissée par le cofondateur de la fraternité à Leonardo DiCaprio, indiquait, la plage, Maya Beach, se situe en mer d’Andaman, à Koh Phi Phi Leh, l’île inhabitée et maintenant parc naturel protégé.

C’est donc sur Koh Phi Phi Don que j’ai débarqué. Le dédale des petites rues a tout de suite produit son effet, mais l’impression de labyrinthe a disparu après quelques temps à naviguer sur l’isthme, entre les plages de Loh Dalum et Ton Sai, laissant place à un centre assez condensé et pratique.

Ici, point de voitures et quasiment pas de motos : un havre de paix pour les piétons. Seuls quelques livreurs et leurs grands charriots sifflent de temps en temps et exigent qu’on fasse place à leur chargement lourd et instable.

Je suis aussi tombé sur le quartier musulman, chose à laquelle je ne m’attendais pas, la Thaïlande étant très majoritairement bouddhiste, mais dont la proximité avec la Malaisie, où la religion d’État est l’islam sunnite, aurait pu être un bon indice.

Vue depuis les nombreux belvédères disponibles, l’île présente des atouts indéniables : de grandes plages de sable blanc, une couleur d’eau variant du turquoise au bleu foncé et des rochers karstiques recouverts d’un duvet de végétation et tombant à pic dans la mer. Les bateaux à longue queue (long-tail boats) viennent compléter le portrait et offrir de parfaits sujets pour les vendeurs de cartes postales.

 

Mais si je suis venu ici, c’est aussi et surtout parce qu’on m’avait donné de nombreux conseils pour pouvoir passer une certification de plongée, qui me permettrait ensuite de descendre, en duo, jusqu’à dix-huit mètres et sans instructeur : le PADI Open Water Diver.

Après quelques prises de renseignements, je me suis donc engagé pour suivre le programme sur trois jours. Au-delà des enseignements théoriques rapidement évacués, c’est un monde sous-marin impressionnant auquel j’ai eu droit pour valider la pratique : requins à pointe noire, tortues bec d’aigle, barracudas, murènes, raies à points bleus, platax, mérous, des poissons clown/ballon/lion/coffre/flûte/trompette…

Et dire que nous n’avons fait que deux sites sur les huit que compte l’endroit, car les conditions n’étaient pas « optimales » ! Je me souviendrai longtemps de cette petite dose d’adrénaline à la vision du premier requin.

 

Ces quelques jours passés ici m’ont aussi permis de goûter au divertissement en version thaïlandaise, et adaptée à la sauce occidentale. La plage offrant des espaces de choix, les bars y installaient toutes les nuits de puissantes sonorisations, chacune essayant de concurrencer le voisin en assommant de basses les fêtards sirotant leur Chang ou, pour les plus ambitieux, leur bucket d’alcool fort.

Des spectacles de manipulation de feu illuminaient la bande de sable. Les artistes, réellement doués, réalisaient des prouesses que je n’avais encore jamais vues. Ils laissaient ensuite la place au public, qui se voyait récompensé pour sa participation au limbo ou au saut à la corde, en verres d’alcool. La fête se poursuivait ensuite sur la piste (de sable) de danse.

 

Dans un style différent, et peut-être encore plus percutant, un bar du centre, doté d’un ring, invitait les vacanciers à se défier, lors de combats de boxe anglaise ou même de muay-thaï, pour les plus doués, sur trois manches d’une minute. Les récompenses alcoolisées savaient attirer leur lot de participants, dont certains s’étaient déjà imbibés pour se donner du courage. De temps en temps, un combat opposait de véritables pratiquants et laissait une forte impression au public.

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  1. Estève

    Géniales les photos sous marines !

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