Yogui autour du monde

Kharkhorin, ville-étape de la vallée de l’Orkhon

Ambiance musicale : Oah – Alexander Rybak

J’ai poursuivi ma route en direction de Kharkhorin, ville actuelle située en partie sur les ruines de l’ancienne capitale Karakorum. Et pour cela, il fallait bien sûr rejoindre la gare routière. Grâce à une personne parlant français (elle a résidé plus de dix ans en France et Belgique, au service d’une famille aisée), j’ai pu prendre le bus local pour le dixième du prix d’un taxi.

Sur le lieu de départ, et malgré une saison touristique qui n’a pas encore commencé, j’ai expérimenté une technique de marketing rodée comme jamais, et au caractère infaillible. Étant le seul occidental du bus, j’étais une cible facile. On est donc venu m’aborder, à grand renfort de sourires, pour discuter et me tendre le prospectus d’une auberge à ne pas manquer une fois arrivé.

Cinq minutes plus tard, et avant que le bus n’ait démarré, on m’a même tendu un téléphone portable : c’était la sœur de la première personne, à Kharkhorin, qui me disait qu’elle m’attendrait à l’arrivée du bus, et qu’elle avait plein de bonnes choses à me proposer, que ce soit pour le logement ou les excursions. Je n’avais pas particulièrement prévu mon affaire, je me suis donc laissé porter. Les Mongols ont fait preuve de beaucoup d’intégrité depuis mon arrivée, je pouvais donc leur faire confiance. Le bon produit, au bon moment, au bon endroit, et tout ça, en ne laissant aucune place à la concurrence… Un cas d’école, finalement d’un extrême bon sens !

Ces chauffeurs qui hèlent le nom des destinations, ces klaxons incessants, ces vendeurs de sandwiches, de fraises ou de pignons de pins qui proposent furtivement leur marchandise dans le bus : qu’est-ce que j’aime cette ambiance !

Sur le chemin, c’est une autre personne qui me parlera en français, cette dernière ayant travaillé dans la construction, près de Nice. De toute façon, j’allais découvrir qu’il n’est pas impossible de trouver des locaux parlant français, et que les Français affectionnent particulièrement ce pays, figurant en bonne place au tableau des nationalités de voyageurs.

Avant même d’avoir vu le moindre coin de la ville, je me suis laissé embarquer pour les chutes d’eau d’Ulaan Tsutgalan. Il était prévu d’y récupérer deux voyageurs revenant de cinq jours de trek à cheval à travers le parc de Naiman Nuur (Huit Lacs). Les distances étant importantes, j’ai donc profité de l’aubaine.

En chemin, j’ai pu visiter une fabrique de gers, la manager de la guesthouse cherchant à agrandir son parc et faire des affaires. Ce sont uniquement des femmes qui coupent, poncent, traitent et laquent le bois. Quand j’ai fait remarquer cette répartition des tâches à l’un des propriétaires, lui aussi parlant français, (« ce sont les femmes qui travaillent et les hommes qui font le business »), il éclate de rire et m’explique qu’il s’agit d’un travail de précision, et que c’est plus approprié ainsi. Le reste de mon expérience en Mongolie m’a laissé comprendre qu’il y a énormément de travaux de précision ici, vu le peu d’hommes en action !

J’ai été impressionné par les talents de franchissement d’obstacle de mon chauffeur. Notre Mitsubishi Delica s’est défait de tous les pièges, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Nous avons pu secourir un autre 4×4 bloqué sur le chemin, pris sur un terrain humide.

Au retour, j’ai longuement discuté avec Mickaël, jeune Français baroudeur, qui m’a raconté ses journées à cheval mais pas seulement. L’entente étant prometteuse, on a décidé de poursuivre le chemin ensemble.

Mais avant de partir, un petit tour par le monastère d’Erdene Zuu s’imposait. C’est l’un des plus anciens de Mongolie, paraît-il…

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  1. Estève

    Magnifique ces paysages : quel dépaysement tu nous proposes !

    J’attends avec impatience ton prochain billet.
    Bien à toi,
    Estève

    • Le prochain billet aura de quoi te satisfaire alors ! 4 saisons en 1 journée, comme la propriétaire de l’auberge disait ! Spoiler : il y aura de la terre rouge, du sable, de la glace…

      • Estève

        Effectivement et en plus une photo du ciel de rêve pour un astronome amateur comme moi.
        Continue ! ne te t’arrête pas !

        • La photo ne rend pas aussi bien que c’était le cas ce soir-là, mais je ferai des efforts pour la prochaine ! 😃

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