Yogui autour du monde

Catégorie : Pérou

Iquitos et les confins de l’Amazonie péruvienne

Ambiance musicale : Tu me arrebata – Ñejo & Luny Tunes

Nous avons embarqué autour de deux heures du matin et rapidement tenté de nous endormir, malgré le boucan du moteur, les secousses et l’air qui s’engouffrait dans la cabine. Nous étions aux quatre vents et vulnérables malgré le toit qui nous couvrait et les rideaux baissés.

Puis le jour s’est levé, avec un superbe panorama sur la rivière Marañon. Le petit-déjeuner fut rapidement servi, dans une barquette, fait de poulet et de riz. J’étais à l’avant, au milieu de quelques marchandises et de motos.

Lagunas et la réserve nationale Pacaya Samiria

Ambiance musicale : El brujo – Juaneco y su combo

Après avoir trekké dans la vallée sacrée des Incas, dans un des plus profonds canyons du monde et autour d’une cordillère montagneuse majestueuse, je voulais maintenant me rapprocher de la grande zone amazonienne et essayer d’y passer quelques jours.

J’avais pu avoir un bon aperçu de cet écosystème à Rurrenabaque, en Bolivie, mais le Pérou allait m’offrir sa version. Pour cela, j’allais déjà devoir m’accommoder d’un trajet multi-modal d’un jour et deux nuits.

Huaraz et la cordillère Huayhuash

Ambiance cinématographique : Touching the void – Kevin Macdonald

Le bus de nuit s’est bien passé et notre arrivée s’est faite dans un paysage de carte postale de montagne, ensoleillé et à taille humaine. J’éprouvais beaucoup de plaisir d’être là après Lima qui m’avait parue grise, trop grande et polluée. Nous avions quitté la côte.

Huaraz est en effet située à trois mille quatre-vingts mètres dans la partie centrale des Andes péruviennes, et c’est un point de départ idéal pour visiter la célèbre cordillère Blanche, chaine de montagne tropicale la plus étendue du monde qui comprend de nombreux lacs, glaciers et sommets de plus de six mille mètres d’altitude.

Lima, sombre capitale

Ambiance musicale : La gozadera – Gente de Zona feat. Marc Anthony

De retour à la gare routière, j’ai retrouvé les traditionnels rabatteurs des compagnies et finalement dû attendre le bus pour ma prochaine destination. Alors que les négociations se passaient normalement rapidement, je faisais face ici à un manque d’offre.

Je voulais tout de même aller à la capitale, mais je n’étais pas le seul. Partis pour quinze heures de route, nous avons longuement descendu tout le début de la nuit. Au matin, j’ai commencé à voir du sable à Ica, où des dunes s’étaient formées avec le temps et le vent. Puis la Carretera Panamericana Sur a rejoint la côte dont nous avons longé les plages jusqu’à l’arrivée.

Arequipa et le canyon de Colca

Ambiance musicale : He’s alive – Adam Taylor

Mon épopée cusquénienne s’est terminée à m’en rappeler les mésaventures gastriques du passage de frontière entre la Chine et le Vietnam. Ma toute petite forme, pour ne pas dire moins, prenait sa source dans cette fin de rhume (qui n’attendait que je retrouve de basses altitudes pour s’en aller) et une turista mémorable.

Finalement, comparé à de nombreux nord-américains contraints de prendre des antibiotiques à chaque fois qu’ils avaient l’audace de manger dans un restaurant local, mes deux épisodes, en tout et pour tout, ressemblaient à un tout petit malheur, au regard de ce à quoi j’exposais mon organisme !

Cuzco et ses environs, Maras et Ollantaytambo

Ambiance musicale : Elsa – Los Destellos

En rentrant d’un trek de dix jours, où les habitudes sont réglées par les nécessités de la marche, de la faim et du repos, tout devient possible, avec un emploi du temps qui reste à remettre en place. Cependant, on n’échappe pas à d’autres impératifs, comme la laverie ou le triage de photos.

Ce matin était plutôt agréable : la France venait d’entamer son Mondial avec une victoire apparemment poussive. Les Argentins de l’auberge ont vécu leur match nul avec passion et ferveur, conseils aux joueurs et maté à la main.

Le Choquequirao ou l’autre Machu Picchu

Ambiance musicale : La colegiala – Rodolfo y su Tipica RA7

De retour à la centrale hydroélectrique, nous avons passé les commerces qui s’étalaient le long de la fin des rails pour atteindre le parking qui signalait la fin de la route. Des colectivos attendaient de potentiels randonneurs pour les mener à Santa Teresa.

En étant trois, la chose a été simplifiée, même s’il a fallu payer pour la place vide. La nuit était déjà tombée, nous voulions simplement trouver un repas, assis à une table, et une nuit dans un petit hôtel. Ce petit village allait nous offrir tout cela, sans compter la douche froide en extra.

De Cuzco au Machu Picchu, sur le trek du Salcantay

Ambiance musicale : Soy mi soberano – Gustavo Cordera

Ce soir, j’allais passer la frontière à Kasani et rejoindre la ville de Cuzco au petit matin. Sur le papier, il y avait donc un arrêt pour se faire accorder quatre-vingt-dix jours sur le tampon du passeport, une autre escale avec changement de bus à Puno, avant de récupérer d’autres passagers à Juliaca et pouvoir entamer une nuit sur les hautes routes.

Ce petit programme a commencé à dérailler quand le froid m’a réveillé, le bus éteint et les portes grandes ouvertes. Une panne venait de nous clouer au milieu de nulle part, à mi-distance de l’arrivée. Une heure plus tard, un autre bus passait et récupérait les réfugiés que nous étions. Les derniers arrivés étant les plus mal servis, nous avons dû payer de nouveau et nous asseoir dans l’allée centrale.

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