Ambiance musicale : Floats my boat – Aer

Après cette découverte du nord de la Thaïlande, entre détente, culture et cuisine, nous avons décidé de partir pour le sud, et plus précisément la côte d’Andaman, sur la côte ouest du pays, face à la mer du même nom. Il existe, dans ce pays, une vraie dualité avec les plages, la fête et le tourisme de masse d’un côté et les montagnes, les temples et les autres activités d’un autre.

Audrey étant plus pressée que moi, c’est en avion qu’elle a rejoint Phuket, tandis que j’ai enchainé deux trajets de train, une nuit à Surat Thani et un minivan pour arriver à destination. J’ai ainsi pu découvrir que les wagons étaient ici des frigos roulants, la climatisation poussée à fond, que les locomotives au diesel n’étaient pas rares et que la Thaïlande vivait paisiblement en l’an 2560.

Le calendrier bouddhiste commence en effet cinq cent quarante-trois ans avant celui grégorien, l’année correspondant, selon la tradition theravada, à l’atteinte du parinirvana (mort physique) par Siddharta Gautama, le Bouddha historique.

 

La ville de Phuket bénéficie de quelques pans d’architecture sino-portugaise. Se balader dans ces petites rues était donc plutôt sympathique, même si cela se limitait à quelques-unes d’entre elles.

 

Khao Rang offre, quant à lui, une vue aérienne de l’île qui permet de se rendre compte de son immensité. Difficile d’imaginer que l’on est bordé d’eau… En regardant au loin, on apercevait même le fameux Gros Bouddha, statue trônant fièrement au milieu de l’île, sur les hauteurs de la montagne. Sur place, le temple fournissait une méthode simple pour méditer facilement.

 

Cet édifice apparait comme un lieu de calme et de tranquillité au sein de cet environnement en construction permanente depuis les vingt dernières années, pour satisfaire l’importante demande balnéaire occidentale. Les nombreuses plages sur le côté ouest de l’île (Patong, Karon, Kata), bien qu’agréables à regarder, ne m’ont pas donné envie de m’attarder.

Certaines avaient carrément leur nationalité par défaut et les touristes pouvaient trouver dans les magasins et restaurants de plage, exactement ce qu’ils auraient trouvé chez eux, et dans leur langue. Par exemple, je n’avais pas le meilleur des sentiments en traversant Kata et en voyant que tout était écrit en russe. Le tourisme de masse entraine forcément des dégâts sur le lieu et la population locale.

A Patong, j’ai pu voir quelques panneaux d’évacuation en cas de tsunami, souvenirs de la catastrophe de 2004, et rappels que la Terre peut toujours se réveiller et gronder, à la rencontre des plaques tectoniques dans l’est de l’Océan Indien.

 

Le Cap Promthep a été une des belles surprises de l’île. Tout au sud, cette avancée de terre vient se terminer dans la mer et ouvre l’horizon sur des nuances de bleu magnifiques. Le vent et la force des vagues rendaient l’endroit impressionnant et le fait qu’il y ait peu de gens redonnait soudain un charme brut à cette île, sans artifices ni installations touristiques.