Ambiance musicale : Fetish – Selena Gomez

Après avoir profité de belles journées à Koh Phi Phi, je retrouve le temps capricieux d’un mois d’août sous ses latitudes. Krabi, toujours sur la côte d’Andaman, a été mon point de base pour découvrir les environs. C’est aussi d’ici que j’ai envoyé les documents de mon certificat de plongée à destination de l’Australie, pour que l’attestation temporaire ne le reste pas à vie.

C’est à Railay que je suis allé en premier, très attiré par le décor que proposait cet endroit. Après un trajet en bateau à longue queue, je suis arrivé du côté est, avec une vue directe sur les nombreuses voies d’escalade. Comme en de nombreux endroits asiatiques, ce sont des formations karstiques qui se jettent ici dans la mer, et le tracé exigeant de ces montagnes en fait le terrain d’aventure parfait pour les grimpeurs.

 

Je ne me suis pourtant pas arrêté, puisque je voulais me rendre au point de vue et au lagon de la princesse, Sa Phra Nang, deux endroits qui m’ont réservé un peu d’adversité, puisque les tongs n’ont pas les capacités d’adhérence de chaussures de sport fermées et que l’averse venait de pimenter encore un peu plus la montée et la descente.

Comme souvent, le spectacle à l’arrivée valait les efforts consentis. Certains avaient même façonné des figurines à l’aide de la terre glaise des environs, comme une trace de leur venue ici.

 

Je me suis ensuite dirigé vers la plage de Phra Nang, au sud. La couleur de son eau, le panorama qu’elle dévoilait et le fait qu’une superbe falaise la surplombe lui donnaient quelque chose de très spécial.

Si je rajoute la grotte de la princesse, Tham Phra Nang, au pied de la muraille géologique, où les pêcheurs viennent déposer des phallus sculptés en bois dans l’espoir que l’esprit de la princesse leur accorde plus de poisson, je tenais, en un endroit, le beau et le mystique.

 

De retour à Krabi, j’ai profité d’une accalmie pour me promener dans la mangrove. Comme la ville est en bordure de mer et que des bras s’enfoncent dans les terres, cet écosystème particulier est bien implanté.

Sur les rives de sable et de terre, la végétation se développe et les arbres donnent à voir leurs racines de façon très apparente. Les troncs imposants se divisent en un réseau de dizaines de ramifications, chacune convoyant les éléments essentiels à leur développement et supportant une partie de leur poids.

 

Comme dans toute ville thaïlandaise, il fallait que j’aille visiter le temple bouddhiste du coin. Ici, c’était le Temple de la Grotte du Tigre (Wat Tham Seua). Après avoir négocié le tarif d’un sorng-taa-ou, taxi partagé faisant de courtes distances comme à Chiang Mai, je me suis donc rendu sur place et ai gravi les mille deux cent trente-sept marches me séparant du sommet. Un sacré exercice !

Sur le chemin, les singes essayaient de chaparder de la nourriture mal sécurisée et j’ai pu constater qu’ils savaient se servir d’un parapluie ! Le sommet laissait découvrir un panorama hors du commun, avec des falaises de calcaire très abruptes, des champs de palmiers, la mer tout au loin et Bouddha trônant fièrement.

 

J’ai terminé mon séjour ici avec des hauts et des bas. Le vol de l’équivalent de cent euros dans l’auberge m’a rappelé les rudiments de la confiance et remémoré de toujours rester sur mes gardes, chose que l’on peut mettre de côté après un certain temps sur les routes. D’un autre côté, j’ai rencontré Mya, Canadienne d’origine polonaise, avec qui nous avons visité les plages d’Aonang, découvert la scène musicale locale et profité des restaurants de Krabi, après les nombreux repas au marché.