Ambiance musicale : The cave – Mumford & Sons

Après la vie citadine de Luang Prabang, j’ai opté avec Mikel pour rejoindre Nong Khiaw, plus au nord et en bordure de la rivière Ou. Ici, comme dans beaucoup d’endroits, le rythme se calque sur les allers et venues des bateaux, leur bruit agissant comme un métronome.

Comme nous ne voulions en aucun cas perturber cet équilibre, nous avons choisi un bungalow avec hamac. La vue sur le pont enjambant l’eau suffisait à notre bonheur, avec les nuages restant accrochés sur les cimes des deux rives.

 

Dans cette partie du pays, les bombardements ont été massifs. Aussi, les grottes ont souvent servi de refuge pour les combattants du Pathet Lao et la population. La grotte Pha Tok était l’une d’elle, complètement creusée dans la roche calcaire des pics environnants et cachée par l’épaisse végétation. Nous n’avons pu la visiter, la saison des pluies pouvant réserver des surprises.

 

A la place, nous nous sommes attaqués à la vue panoramique de Nang None. Je crois pouvoir dire que c’est une des plus difficiles marches que j’ai accomplies : la pente était infiniment raide, le chemin extrêmement glissant malgré les bonnes chaussures, les rochers tranchants… La chaleur et la pluie tropicales venaient aussi contribuer à l’expérience.

 

A notre retour, et après une descente de tous les dangers, les enfants se sont bien amusés de nous voir réapparaitre en bordure de rivière, trempés jusqu’à l’os et recouverts de traces de terre grenat.

 

Le lendemain nous a offert une belle journée que nous avons convertie en balade sur la rivière, pour remonter jusqu’à Muang Ngoy, village présentant les mêmes caractéristiques que le précédent, si ce n’est une taille plus restreinte.

 

La rivière n’étant pas adaptée à la baignade, c’est à la grotte Tham Kang que j’ai pu trouver le rafraichissement nécessaire. Un puissant courant d’eau jaillissait de sous terre, des enfants jouaient, équipés de lunettes de natation, et essayaient d’attraper de minuscules poissons. Bien sûr, les éternels paysages de rizière jalonnaient le chemin.

 

Comme le terrain se prêtait à merveille aux panoramas en hauteur, c’est cette fois à celui de Phanoi que nous nous sommes rendus. Nous étions rompus aux techniques de marche sur racines humides, évitement de flaques de boue et dérapages contrôlés : il ne nous restait plus qu’à profiter du spectacle !