Ambiance musicale : Love is never over – Beluga’s Trio
Au matin de notre premier jour au Laos, le challenge consistait à rejoindre Don Det, île que nous devions atteindre la veille, mais que les circonstances avaient rendu impossible. Le ticket était déjà payé mais indiquait le jour d’avant. Avant de penser à la traversée, il fallait déjà rejoindre l’embarcadère : une contrainte à la fois…
En racontant notre histoire au petit-déjeuner, un Américain, de passage ici et avec sa propre voiture avec chauffeur, a été pris de pitié et nous a offert de nous emmener jusqu’à Nakasang. Partager de bonnes anecdotes permettait donc de s’en sortir.
Arrivés au niveau des bateaux, nos tickets ont été collectés et tamponnés sans même une grimace. Quand tout semblait compliqué la veille, tout redevenait d’une grande simplicité aujourd’hui. Rien n’est permanent.
Une fois installés sur l’île, nous avons adopté le rythme de cette dernière. Les hamacs situés devant chacun de nos bungalows donnaient le tempo, le Mékong s’écoulait tranquillement et la première journée est passée sans même qu’on s’en rende compte : tout juste le temps de découvrir le premier plat laotien à la carte (laap, sorte de minces morceaux de viande assaisonnés avec des herbes et des épices, accompagné de riz collant) et de profiter du coucher de soleil depuis le pont français reliant l’île à celle de Don Khon.
Le jour suivant, nous sommes partis avec une excursion faire le tour du coin. Au programme : kayak, observer les dauphins du Mékong et les chutes d’eau Khon Phapheng.
La situation est assez dramatique pour le cétacé de l’Irrawaddy. Il n’en resterait plus que trois au Laos, vivant dans un endroit un peu plus profond. Les techniques brutales de pêche (dynamite, electro-pêche) et la pollution seraient à l’origine de leur disparition. Ce n’était plus vraiment la bonne saison pour les épier, mais nous avons pu les voir revenir à la surface pour prendre leur respiration, sans voir leur tête si caractéristique (museau plus court et sourire permanent).
Quant aux chutes d’eau, de grands panneaux à l’entrée vantent le fait que ce sont les cascades les plus larges du monde (plus de dix kilomètres). Je pense qu’il faut additionner tous les rapides du coin pour arriver à ce chiffre impressionnant : nous manquions manifestement de recul. Des millions de litres d’eau viennent se déverser chaque seconde et partent en direction du Cambodge voisin.
Marion .B
Merci pour ces beaux récits ! C’est super à lire.
Biz. la Marion de Charlotte 😉
Laurent
Avec grand plaisir, Marion ! 😃