Ambiance musicale : Intoxicated – Martin Solveig

Une fois le véhicule à quatre roues motrices chargé, nous avons quitté Townsville, en ayant encore quelques interrogations. Jérémy et Caroline, qui pouvaient travailler en ferme avec leur permis vacances-travail, cherchaient à descendre la côte également mais à un rythme plus lent.

Finalement, comme les offres étaient très restreintes à Ayr, la saison des récoltes se terminant, nous avons pris la route tous ensemble pour Airlie Beach.

La ville est un hub pour voyageurs où l’on trouve de nombreux campings et auberges, plus grands les uns que les autres, des bars et des agences de réservation. La ville est aussi la porte d’entrée naturelle pour aller visiter les îles des Whitsundays, dont seulement sept sur les soixante-quatorze sont habitées.

Comme les nombreux autres routards, nous avons profité du magnifique lagon, la baignade étant toujours déconseillée dans la mer du fait des méduses, et des installations gratuites de barbecue. Puis vint le temps des négociations pour l’excursion dans les îles.

Toutes les agences se battaient pour vendre les places, et ainsi toucher leurs commissions. On nous laissait entendre qu’il ne restait plus beaucoup de places et qu’il fallait se dépêcher. Mais la vérité est qu’il fallait terminer de remplir les départs quotidiens et nous en avons naturellement profité.

C’est à bord d’un très beau voilier que nous avons embarqué le lendemain. La Grande Barrière de Corail s’étendant au large, les vagues sont considérablement réduites et la mer de Corail, d’un bleu indigo surprenant, est particulièrement adaptée à la navigation à la voile. Jean-Charles a même pu tenir la barre.

 

En route, nous avons fait une petite pause pour faire du snorkeling, équipés de combinaisons intégrales. La pluie de la veille avait malheureusement considérablement réduit la visibilité, mais balayer les fonds à la recherche de corail et de poissons est toujours amusant, et nous savions que c’était du bonus.

La plage de Whitehaven nous attendait et c’était elle la star de la journée. Après avoir débarqué et grimpé jusqu’au belvédère, ma mâchoire s’est décrochée au moment de découvrir le paysage. Je n’étais pas seul : nous avions une véritable carte postale sous les yeux, avec une eau turquoise et des bancs de sable parfaitement blanc en forme d’ondes.

Sans chercher trop longtemps, je peux dire que j’étais devant la plus belle plage que j’avais vue de ma vie.

 

Une fois sur le sable, la sensation ne s’arrêtait pas, même si j’avais aussi l’impression d’être sur un grill. Au moment des photos d’équipage, de petits requins de récif et de petites raies se sont invitées.