Ambiance musicale : I don’t know my name – Grace VanderWaal

Ce matin-là, nous avions trois cents kilomètres à parcourir pour atteindre Townsville. La Bruce Highway, reliant Cairns à Brisbane, était le meilleur moyen d’y arriver, le passage étant important et la route, toute droite.

La première voiture nous a emmenés à trente-cinq kilomètres du départ, et la deuxième nous a permis de faire le reste du trajet d’une traite. C’était notre jour de chance ! James, notre conducteur, a rendu la journée très agréable, en faisant même des arrêts touristiques le long du chemin ou nous ravitaillant avec des frozen Coke.

Le pic a été atteint quand il nous a proposé d’aller dormir dans un bungalow au camping de l’école chrétienne adventiste, pour le même prix qu’une auberge de jeunesse, et de nous déposer à l’embarcadère du ferry le lendemain matin, après avoir fait les courses. Un bon apéritif se devait de clore la journée, à base de Jim Beam mix with cola.

 

Le lendemain, c’est avec une tempête de pluie que nous avons débarqué sur Maggie. L’île est renommée pour sa vie animale et ses eaux magnifiques. Après avoir géré la réservation de logements pour les jours à venir, nous avons profité d’une accalmie pour aller nous promener près de Horseshoe Bay.

Au détour d’un chemin, nous sommes tombés nez à nez avec notre premier koala. Si quelqu’un n’était pas en train de lever la tête, un appareil photo à la main, nous aurions quasiment pu le louper. Nous avions en face de nous un véritable nounours, un concentré de peluche, assoupi, et s’étirant de temps en temps avant de retrouver une position de sommeil entre deux branches.

 

 

Comme les pandas avec le bambou, les koalas se nourrissent essentiellement d’eucalyptus, dans lequel il n’y a pas beaucoup de calories. Ils en mangent donc abondamment pour atteindre leurs besoins, passent une partie de leur énergie à le digérer et dorment le reste du temps.

 

Caroline et Jérémy, qui avaient rencontré Mélina et Jean-Charles auparavant, nous ont rejoint sur l’île et ont eu la bonne idée d’amener le soleil avec eux. L’île allait pouvoir dévoiler tous ses atouts. Parmi eux se trouvaient ses baies : l’eau variait entre le vert et le bleu foncé, de gros rochers les entouraient et une végétation abondante venait compléter la palette de couleurs, faite de hoop pines et de gommiers.

 

En revanche, impossible de s’y baigner, malgré l’envie pressante d’aller se rafraichir : la saison des méduses-boite et autres irukandji venait de commencer et leur toxine est potentiellement mortelle, sans compter les douleurs atroces entrainées par leurs piqûres. Potentiellement, quelques crocodiles marins pouvaient aussi trainer dans les parages. Dommage !

A la place, nous nous sommes baladés sur une bonne partie de l’île à pied, au son, ou plutôt devrais-je dire boucan, de magnifiques perroquets multicolores. Une autre rencontre nous attendait dans le coin : les wallabies ! Ces marsupiaux avaient élu domicile sur l’une des baies et leur approche s’est avérée plutôt facile. Une femelle portait un bébé dans sa poche.

 

De retour à Townsville, nous avions maintenant une voiture et la soirée s’est terminée dans un restaurant où le hamburger mexicain se mariait à merveille avec les frites de patates douces. Un régal et des sensations retrouvées !

Nous sommes naturellement allés camper près de chez James, et avons eu le droit à un plein sac de délicieuses mangues, que nous avons ramassées à même les arbres, comme un rappel du travail de la ferme pour Jérémy et Caroline.